Depuis leur création, les Certificats d’économies d’énergie (CEE) ont permis de financer des millions de travaux de rénovation. Isolation, chauffage, ventilation : derrière chaque opération, une prime qui allège la facture et accélère la transition énergétique. Mais au fil du temps, le dispositif s’est complexifié, au point de devenir parfois illisible pour les particuliers. Les deux arrêtés publiés le 18 août 2025 viennent corriger cette trajectoire, en recentrant les aides et en supprimant certaines bonifications sources de confusion. À partir du 1er septembre 2025, les pompes à chaleur collectives perdront leurs avantages spécifiques. Quelques mois plus tard, en janvier 2026, les règles encadrant les chaudières biomasse et les appareils de chauffage au bois seront révisées. Objectif : mettre fin à un système où certaines opérations étaient surfinancées par rapport à d’autres, brouillant la hiérarchie des choix. Pour les ménages, la réforme a une conséquence directe : une meilleure lisibilité. Trop souvent, les particuliers ne savaient pas à quelles aides ils pouvaient prétendre ni pourquoi une technologie était favorisée plutôt qu’une autre. En supprimant les écarts les plus marqués, l’État veut offrir un dispositif plus cohérent et plus prévisible. La confiance est au cœur du sujet. Ces dernières années, les critiques se sont multipliées : complexité des démarches, différences de traitement entre régions, démarchages abusifs profitant de la méconnaissance des bénéficiaires. En clarifiant les règles, le gouvernement espère réduire ces dérives et restaurer l’image d’un outil pourtant essentiel à la politique énergétique française. Les installateurs devront eux aussi s’adapter. Les argumentaires commerciaux basés sur des primes exceptionnelles disparaissent, au profit d’une approche plus technique et transparente : mettre en avant la performance réelle des équipements, leur durabilité, leur adéquation aux besoins du ménage. Au-delà de l’ajustement des fiches, cette réforme envoie un signal politique : les CEE ne doivent pas être perçus comme une « chasse aux primes », mais comme un levier crédible pour réduire la consommation d’énergie. Dans un contexte de transition où chaque kilowattheure économisé compte, la simplification devient un outil de confiance. Pour les ménages, la règle est désormais simple : moins de bonus exceptionnels, mais une grille d’aides plus claire et plus équitable. De quoi remettre les CEE au service de leur véritable mission : faciliter la rénovation et rendre la transition énergétique accessible à tous.